Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fr Eric Harlem Gangbazo Heureux Prisonnier pour avoir annoncé Jésus-Christ
6 janvier 2014

Richard Borgman pasteur évangélique converti au catholicisme (Part 1)

(Extrait de http://gsf.over-blog.com)

richard-borgman-2000m

Evangéliser les évangéliques

Voici le témoignage de Richard Borgman, ancien pasteur évangélique converti au catholicisme, publié dans l’ouvrage Dieu est de retour au chapitre Proposer la foi catholique aux autres religions.

Né en 1947 aux Etats-Unis, Richard Borgman est adopté par une famille méthodiste. Il rencontre le Seigneur en 1972 à la faveur de la guérison et de la conversion de sa femme Danelle. Tous deux intègrent une communauté protestante et, en 1976, ils s’installent en Afrique où Dieu les appelés ; ils témoignent pendant quinze années par la compassion et la proclamation de la Parole. En 1998, Richard découvre l’amour maternel de Marie, qui le guérit de la blessure d’abandon qui le poursuivait. Il devient catholique, ainsi que Danelle. Sa conversion au catholicisme bouleverse sa vie, mais une chose ne change pas : toute sa vie est dédiée à l’évangélisation. Cependant, il ne peut plus être missionnaire de la même manière, et il se met à chercher à comment être un missionnaire catholique. C’est alors qu’il découvre, providentiellement, le message de Paray-le-Monial : « voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui n’a reçu en retour qu’indifférence ». Il comprend qu’il touche au but. Ce qui caractérise l’évangélisation catholique, selon lui, c’est la Miséricorde. Faire connaître la Miséricorde de Dieu aux hommes d’aujourd’hui est pour lui le premier défi de l’évangélisation.

L’Eglise, c’est la communion des saints

« L’Eglise équivaut pour moi à la Communion des saints, une communion entre l’Eglise des apôtres et l’Eglise glorifiée. L’Eglise est surtout la famille par excellence que le cœur de l’homme recherche. Pendant mes 25 ans de vie comme pasteur et missionnaire évangélique, j’ai toujours ressenti que malgré le fait que j’avais rencontré Jésus pour le Salut, il me manquait encore profondément quelque chose. Avec Jésus nous avons tout, n’est-ce pas ? Mais quand Jésus m’a présenté à Sa Mère, je me suis rendu compte que dans un certain sens, Jésus seul ne suffit pas ! »

La profonde recherche du cœur de l’homme

Pour Richard, « le cœur de l’homme cherche profondément Jésus, Marie et une Famille – qui est l’Eglise. En réalité, mon cœur n’a été réellement comblé que le jour où j’ai trouvé l’Eglise catholique. Il y a de très bonnes choses chez les évangéliques, mais malgré tous les défauts et les imperfections de la Famille, elle tient debout depuis 2000 ans.»

Pourquoi les catholiques devraient-ils évangéliser les évangéliques s’ils connaissent eux aussi le Christ et qu’ils ont tous en commun le kérygme ? [Kérygme = énoncé premier de la foi, la profession de foi fondamentale des premiers chrétiens : Jésus-Christ est le Messie, le fils de Dieu ; il est ressuscité, et celui qui parle en rend témoignage personnellement ; appel à la conversion.]

« Comme une de mes élèves me l’a dit un jour, raconte Richard, la plupart des évangéliques aime Jésus… « mal ». Car Jésus n’est pas Jésus sans son Corps. Voilà l’importance de la Communion des Saints. Bien sûr, le Christ est une personne divine que l’on peut connaître et aimer. C’est pourquoi il ne faut pas évangéliser les évangéliques pour leur faire aimer Jésus comme la tête de l’Eglise. Il faut les évangéliser pour leur faire aimer le Corps du Christ. Ce corps du Christ, c’est l’Eglise, car elle est son épouse vivante. Si l’on dit parfois que catholiques et les évangéliques ont en commun le kérygme, pour moi, le kérygme des évangéliques et le kérygme des catholiques sont différents de forme et de fond. Une évangélisation qui n’inclut pas une conversion au niveau de la compréhension profonde de ce qu’est la Communion des saints se trouve biaisée. Pour prendre une métaphore, ce serait comme soutenir que la tête d’une personne serait la personne toute entière. »

« Ainsi, poursuit Richard, j’ai assisté à un certain nombre de rassemblements catholiques qui n’étaient pas « kérymatiquement corrects » : ils reflétaient plutôt un protestantisme pur, habillé en tenue catholique. Nous ne pouvons pas oublier que l’Eglise est l’épouse vivante du Christ vivant, que Jésus est présent dans l’Eucharistie, etc. Ma conversion au Christ dans sa plénitude s’est passée au moment de la compréhension profonde de la Communion des Saints, il y a dix ans. C’est donc la clef de mon retour au Jardin Perdu et cela peut l’être pour d’autres évangéliques. »

Ce qu’on peut apprendre des évangéliques et que leur apporter

« Si nous vivons ce que le catéchisme de l’Eglise catholique nous enseigne, nous n’avons rien à apprendre des évangéliques, y compris en ce qui concerne la lecture régulière de la Bible ! Nous avons en revanche à les aimer et leur présenter la vérité que l’Eglise catholique enseigne depuis 2000 ans. Le seul problème réside dans le fait qu’un petit nombre de catholiques ne connaissent pas ou ne vivent pas ce que l’Eglise a toujours enseigné. Personnellement, j’ai tourné en rond dans mon monde évangélique jusqu’au moment où le Christ crucifié m’a présenté à Sa Mère et le reste de la Famille catholique. Tourner en rond, cela peut aussi nous arriver, d’une certaine façon, à nous catholiques, quand nous refusons la totalité du message. »

Evangéliser les évangéliques en vivant la plénitude de la Révélation

« Pour évangéliser les évangéliques, poursuit Richard, il nous faut être de vrais catholiques, en public comme en privé. Arrêtons d’être trop polis et trop discrets car c’est au prix de l’amour tenace de la Croix. N’invitons des pasteurs dans nos diocèses ou dans nos rassemblements catholiques que s’ils sont assez ouverts pour venir comme des chercheurs de vérité. Savez-vous combien il est facile de devenir pasteur évangélique ? Essayez de devenir prêtre avec un ou deux ans d’études, même si vous avez un charisme extraordinaire. Ce n’est pas pour critiquer, mais l’enseignement pluriséculaire de l’Eglise, son Magistère, les encycliques… sont des trésors pour notre foi et c’est tellement vrai qu’il faut longtemps pour s’en imprégner. Je pense que les catholiques qui deviennent évangéliques sont rarement vraiment catholiques. En effet, il me semble impossible de goûter vraiment à la richesse et à la beauté de Jésus tête et Corps pour ensuite s’en débarrasser. Bien sûr, chacun bénéficie d’une volonté plus ou moins libre mais mon expérience dans cette évangélisation est que tous ceux qui quittent l’Eglise catholique ne vivent pas la plénitude de la Révélation qu’annonce l’Eglise. »

Catholiques et évangéliques ensemble pour évangéliser ?

« Dans notre ministère aux Etats-Unis auprès des plus pauvres, des personnes de toutes confessions viennent pour apprendre comment pratiquer une évangélisation par la Miséricorde avec le porte-à-porte. J’évangélise alors en compagnie de n’importe quelle personne, à la seule condition que cette personne accepte que le message de l’Evangile qu’elle va m’entendre partager est une conversion à aimer la Trinité, Marie et l’Eglise. Enlevez Marie et l’Eglise catholique et vous n’avez plus d’Evangile. Sans eux, vous n’avez qu’une partie de l’Evangile. Peut-on annoncer une Bonne Nouvelle amputée, donc faussée parce qu’elle n’est pas entière ? »

Ce qui a changé dans la vie d’un pasteur devenu catholique

« Ce qui a changé le plus depuis que je suis devenu catholique ? C’est que j’essaye de vivre une vie catholique, justement. Cela me remplit de bonheur. Je médite le Rosaire tous les jours, je prie réellement avec mon épouse. J’aime la messe, l’adoration avec Jésus présent dans l’Eucharistie. Je médite la Miséricorde. Surtout, Jésus crucifié a transformé mes blessures d’amertume en blessures de Miséricorde. Cela n’empêche pas que je suis de plus en plus intrigué par la façon avec laquelle beaucoup de catholiques vivent comme des protestants. J’ai d’ailleurs constaté que ceux qui passent plus de temps avec les protestants qu’avec les catholiques reviennent souvent avec un Evangile affaibli et une certaine agressivité contre Marie, le Pape et les sacrements. D’où mon envie encore plus grande de les faire aimer ! »

Marie, étoile de l’évangélisation ?

« C’est Marie qui m’a évangélisé comme une étoile évangélise la nuit. »

A propos des réticences des protestants à l’égard de la Vierge Marie

« Parfois c’est par l’ignorance. Parfois par les blessures comme celles que j’avais quand j’étais à leur place. Sinon je ne me l’explique pas ! »

Après la louange, place à Jésus-Hostie !

A la question de savoir s’il faut s’inspirer des méthodes des évangéliques comme le groupe Hillsong, lesquelles sont parfois décriées comme trop « marketing » pour évangéliser, Richard nous dit : « J’aime beaucoup la louange du groupe Hillsong. Mais après la louange, il faut mettre le Saint Sacrement pour ajouter l’adoration de Jésus présent dans l’Eucharistie. Il suffit de doses « homéopathiques » d’adoration quotidienne devant le Saint Sacrement pour changer l’âme en profondeur, tandis que la louange est seulement une porte d’entrée via des émotions qui ne changent pas nécessairement l’âme profonde. De plus, la louange peut devenir facilement une drogue, tandis que l’adoration silencieuse de Jésus après une vibrante louange assure une conversion profonde. J’aime la louange, mais je préfère une heure d’adoration silencieuse devant Jésus exposé dans le Saint Sacrement qu’une semaine de louange avec Hillsong.

De plus, en tant que catholique, il est parfois difficile de faire du marketing parce que ce que nous avons à offrir est une vie crucifiée. Cela ne se vend pas facilement dans le monde matérialiste d’aujourd’hui ! La différence entre un terroriste et un missionnaire est que le terroriste tue les innocents pour son idéal, tandis que le missionnaire devient martyr pour sauver les innocents. Nous devons donc nous préparer à la Croix plutôt qu’au marketing. »

Sa vision de l’évangélisation telle qu’elle est menée en France

« Vaste question, répond Richard, ennuyé. Pourtant je crois que les séminaires de France doivent mieux s’informer et préparer les futurs prêtres au défi évangélique. Beaucoup sont encore en train de former les prêtres pour faire face à la Reforme, pourtant le vrai défi c’est la colonisation évangélique. Cent millions d’évangéliques aux Etats-Unis sont en train d’envoyer des missionnaires partout pour convertir le monde à leur demi-Evangile. Ils sont sincères, mais ils ont, à mon avis, sincèrement tort. Je ne dis pas cela parce que je suis blessé, je le dis parce que je suis guéri ! Amen !

Ce qui manque selon lui aux catholiques de France pour évangéliser davantage

Pour Richard, il faut « mieux comprendre notre foi catholique pour mieux la partager. Enseigner le catéchisme par des méthodes qui feront adhérer spirituellement le cœur de chacun au contenu ». « Combien de personnes que je rencontre sont baptisées catholiques, qui ont eu la confirmation mais qui n’ont aucune réelle idée, à les interroger, de ce qu’est être vraiment catholique ? Ensuite, je proposerais à tous les catholiques d’aller pratiquer régulièrement le porte-à-porte pour écouter les autres et partager leur foi catholique. La foi devient réelle lorsqu’on la partage. »

 

Cité de l’Immaculée……Awadjidjekèdè………MavoMavo

https://www.facebook.com/awadjidjecite

et
Twitter : https://twitter.com/awadjidjecite.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 746 207
Newsletter
28 abonnés
Activités du centre

Suivez nous sur Twitter
Chemins pour venir au QG Marial
Trafic Live
Archives
Derniers commentaires
Publicité