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Fr Eric Harlem Gangbazo Heureux Prisonnier pour avoir annoncé Jésus-Christ
10 janvier 2014

Richard Borgman pasteur évangélique converti au catholicisme (Part 2)

Voici la lettre adressée à un ami par le pasteur Américain Richard Borgman

(Extrait de http://enfant-prodigue.com)

« Personne ne m’a convaincu, sinon l’Esprit Saint lui-même » Richard Borgman 

arton472-22b02« Voici la lettre adressée à un ami par le pasteur Américain Richard Borgman. Il y relate sa découverte des trésors de l’Église catholique et son adhésion pleine et entière à ces richesses jusque-là cachées à sa foi évangélique. Il a tout compris et en profondeur. Marie et son rôle dans la vie chrétienne ; les saints et leur exemple fécond ; le rôle prophétique de Jean-Paul II.. Tout cela, par la grâce du Saint Esprit. »


Cher frère,


Merci beaucoup pour ta lettre me demandant de t’expliquer ma démarche spirituelle actuelle. C’est difficile d’écrire en quelques phrases ce qui nous arrive, à mon épouse Danielle et à moi. J’aimerais te voir face à face, mais hélas...
Tu me demandes s’il est vrai que j’ai une dévotion envers la Vierge Marie. N’étant pas sûr du sens que tu donnes au mot "dévotion", je répondrai : "Je n’adore que Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Il n’y a de salut que par la foi en Jésus-Christ. Marie, étant une créature, ne recevra jamais mon adoration."
Ceci dit, je peux avouer que nous avons eu une expérience étonnante de la place de Marie dans nos vies en janvier 1998. A ce moment-là j’avais un désir profond d’être libéré de toutes les racines d’amertume de ma vie, et le Seigneur a répondu en me ramenant à la croix où il m’a montré que la source de mon problème était la haine que j’avais contre ma mère que je n’ai jamais connue. Cette haine s’est étendue aux mères en général et s’est manifestée par une méfiance envers tout le monde.
J’aimais Dieu le Père qui m’a recueilli (Ps 27,10), mais inconsciemment je pensais qu’il était inhumain pour ma mère de m’avoir mis au monde pour m’abandonner. Dans la suite, par une révélation du Saint Esprit, Jésus a brisé mon cœur en me montrant que j’avais de la haine contre sa mère, Marie. Avec beaucoup de tristesse et une grande repentance j’ai pleuré et Jésus a fait un miracle : il a arraché de mon cœur les racines de 51 ans d’amertume.

Bientôt après, le Seigneur m’a donné sa parole sur la croix : "Voici ta mère !" Sa mère est devenue également ma mère. Je suis tombé amoureux de Marie et "je l’ai prise chez moi". Ainsi, j’ai été délivré de mon "blindage" et ai pu comprendre les nombreux versets de la bible se rapportant à Marie.
Aimer, respecter, honorer la mère de mon Seigneur a libéré une inclination naturelle à la bonté dans mon cœur.

Personne ne m’a convaincu, sinon l’Esprit Saint lui-même. Cela ne fut pas le résultat d’une réflexion théologique, mais d’une expérience personnelle fondée sur la Parole de Dieu. Quelqu’un a prié avec nous et Marie est venue nous toucher, mon épouse Danielle et moi, les deux ensemble. Depuis ce jour, nos vies personnelles et celle de notre couple ont été transformées. Nous avons une relation plus merveilleuse avec la Parole, Père et Fils. Jésus a accompli, par Marie, diverses choses que 51 ans de recherche de Dieu n’avaient pu précédemment apporter.
Avec l’aide de Jésus, il nous est possible de tout situer à sa juste place, y compris Marie. J’ai trouvé en Marie la clé que j’ai cherchée dans toute la francophonie pendant presque un quart de siècle. Je crois que la véritable unité de Corps du Christ dépend du degré de notre acceptation de la place que Jésus attribue à sa mère, la nouvelle Ève.

Il n’y a que Jésus qui puisse révéler cette vérité par le Saint Esprit à ceux qui l’aiment comme l’apôtre Jean. Comme dit Danielle : "Il y a beaucoup de femmes chrétiennes qui vivent encore sous la malédiction d’Ève au lieu de vivre sous la bénédiction de Marie."

Rejeter la place que Jésus donne à sa mère, c’est refuser la bénédiction de la "pleine de grâces". Nous croyons à l’Église faite de l’ensemble de ses membres, visibles et invisibles. Depuis 15 ans je me pose cette question au niveau de l’éternité. Je crois depuis plus longtemps encore que ceux qui sont morts en Christ sont vivants, en âme et en esprit, dans l’éternité (Phil 1, 21-25 ; Jn 11, 25-26). Depuis ma rencontre avec Jésus à la croix, je me sens mieux équipé pour prier et pour joindre mes prières aux prières de ceux qui sont auprès du Seigneur dans l’éternité. Je demande aux chrétiens ici-bas de prier avec moi et je le demande aussi à Marie. J’essaie de vivre avec un pied dans l’éternité, faute de quoi je ne vis pas bien ici-bas.
Les vraies apparitions de Marie poussent beaucoup de gens à aller à la rencontre de Jésus vers qui sa mère nous conduit. L’activité que Marie exerce du haut du ciel me fait penser que j’aurai moi aussi du "boulot" dans l’éternité. (2Co 5,10)
Ta deuxième question consiste à savoir si je prends tout le catholicisme en "vrac". Là encore, je ne sais pas exactement ce que tu sous entends : je suppose que tu veux savoir si je deviens catholique. La réponse est "oui, je deviens catholique et Danielle également". Nous avons d’ailleurs pris la décision ensemble le 1er novembre 1998. C’est un "pèlerinage" qui dure depuis le ministère que j’ai exercé dans des prisons de Côte d’Ivoire. Je ne rejette pas ma formation protestante et évangélique. Je ne veux surtout pas alimenter une guerre de religion. Et je ne souhaite pas perdre des amis, parce que je deviens catholique.

Depuis quelques années mon esprit n’était pas à l’aise avec l’étiquette « Richard Borgman, pasteur évangélique ». Je préférais être simplement chrétien. Mais déjà alors le Saint Esprit n’était pas content de ma neutralité. Le Seigneur m’a fait comprendre que je ressemblais à certains pays pendant la deuxième guerre mondiale : j’encaissais les richesses de tout le monde, sans payer le prix aux alliés. J’étais invité par tout le monde, les protestants comme les catholiques, avec l’idée que j’étais un pont entre les chrétiens de partout. En soi, l’idée de constituer un pont est bonne. Toutefois ; ma neutralité ne serait aujourd’hui plus acceptée par mon Sauveur ; je dois accepter les coups et les responsabilités de mes convictions.
C’est ainsi que je saute avec empressement dans l’arène et que j’annonce qu’à partir de maintenant je suis catholique. Ma mission de proclamer l’évangile de Jésus-Christ dans la francophonie n’a pas changé. Je me sens même mieux équipé pour le faire. Je ne me sépare de personne, et je ne suis récupéré par personne. Et surtout, je ne juge pas ceux qui ne pensent pas comme moi. Je deviens catholique après 15 ans de réflexion en suivant les impulsions du Saint Esprit.
Le contenu de mes livres est toujours valable et je donne encore ma vie pour l’unité du Corps du Christ. Mais je la donne à partir de maintenant en tant que catholique.
J’évoque sept raisons pour expliquer ma décision de devenir catholique. Elles correspondent aux sept paroles prononcées par Jésus sur la croix. Je commence par la dernière, parce qu’elle est pour moi la principale.
1. Septième parole de Jésus sur la croix : "Entre tes mains je remets mon esprit." Je dis "oui" à la voix de l’Esprit Saint qui m’appelle. La même voix qui m’a envoyé en Afrique il y a 23 ans, qui nous a poussés à œuvrer dans les prisons et qui nous a appelés en France me dit de devenir catholique. Sa parole pour nous est claire et nette comme une trompette. Et je dis avec Danielle un grand "fiat".
2. Sixième parole de Jésus sur la croix : "Tout est accompli." Mon destin dans le grand plan de Dieu pour les derniers jours du monde s’accomplira dans le catholicisme. Je dois entrer dans le catholicisme pour assumer ma part dans le dessein de Dieu pour l’humanité. Son plan est d’unir tout ce qui est au ciel et tout ce qui est sur la terre sous le gouvernement du Christ (Eph 1, 910). Comme le dit Apocalypse 13,6, l’objectif majeur du diable est de blasphémer contre ceux qui sont au ciel. Il est surtout furieux contre la femme qui a mis au monde Jésus (Apoc 12).
Si Satan peut continuer à faire croire aux chrétiens que le ciel est vide et incapable de les aider, il va aussi se venger contre la femme, Marie, et tenter de retarder l’accomplissement du plan de Dieu en nous faisant la guerre ("Il s’en alla faire la guerre au reste de ses enfants, ceux qui obéissent aux commandements de Dieu et qui s’attachent à la vérité dont Jésus est le témoin". Apoc 12,17)
Enfin, l’objectif de Satan est d’empêcher Dieu d’unir les membres du Corps du Christ qui sont au ciel aux membres du Corps du Christ vivant sur la terre. Aussi longtemps que les chrétiens ne sont pas d’accord sur la place de Marie dans le plan de Dieu, Satan va emporter la bataille.

Je crois que la part que mon Seigneur donne à la Dame en la plaçant à sa droite ne peut pas être niée ou minimisée (Ps 45,10). Je crois qu’il faut prendre des risques et avancer comme le Christ me dit de le faire, afin que tout soit accompli. Ainsi, un grand nombre de personnes pourront arriver à la plénitude du Christ (Eph 4,13) et le Corps pourra fonctionner comme un vrai corps avec le Christ à sa tête. (Eph 4, 14-16)
3. Cinquième parole de Jésus sur la croix : " J’ai soif ! " J’ai faim et soif continuellement de l’Eucharistie. Je trouve dans la communion catholique l’accomplissement des paroles de Jésus en Jean 6 : "Qui mange ma chair, qui boit mon sang, demeure en moi et moi en lui." Je sais que ces paroles sont dures à entendre pour un protestant évangélique, mais à la croix Jésus a arraché de mon cœur les racines d’amertume qui m’ont infecté et qui par moi ont infecté les autres.
L’eucharistie ramène à la croix. Manger son corps et boire son sang me protègent du retour à ma dureté d’autrefois et fait croître en moi une douce bonté (action de l’Agneau dans mon cœur). Quand la messe commence j’ai une soif et une faim qui me saisissent au niveau des entrailles. Bien que je sois concrètement nourri, pourtant ma faim de Jésus augmente.
4. Quatrième parole de Jésus sur la croix : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ?" Je trouve que, chez les catholiques, le silence et la solitude créent une large place à la méditation, à la contemplation et la vie consacrée à Dieu seul. Les prêtres, les moines et les religieuses que je connais, et j’en connais beaucoup, savent ce que ces paroles de Jésus signifient. Je ne sais pas si un jour je serai prêtre ou diacre, mais Danielle et moi considérons que le plus grand honneur serait pour nous que notre fils Scott devienne prêtre.
Je parle de la vie intérieure depuis des années et de la rencontre avec Jésus dans la souffrance, mais souvent les gens me regardent comme si je venais d’une autre planète. Je trouve un certain réconfort dans la solitude des mystiques catholiques, tels Jean de la Croix, Thérèse de l’Enfant Jésus et Marthe Robin... Leurs exemples m’aident à comprendre comment aller dans la forteresse divine (mon nouveau cœur) pour progresser dans l’union avec mon Jésus, malgré les douleurs intenses que j’endure parfois.
Un des buts de la vie sur la terre est d’entrer dans plus d’intimité avec Jésus-Christ crucifié. L’ éventualité de tomber dans des abus, des excès et des contrefaçons ne doit pas m’empêcher de prêcher et de Vivre en Christ crucifié. Jésus m’a ramené de la résurrection à la solitude de la croix : il faut un équilibre entre les deux. Le grand crucifix que je porte annonce mon désir de tirer de la puissance de la résurrection le courage de vivre une vie crucifiée.
5. Troisième parole de Jésus sur la croix : "Voici ton fils... voici ta mère. " Je trouve ma maman du ciel en Marie, puis mon identité et ma famille avec les catholiques. Je me suis cherché pendant 51 ans. Jésus m’a ramené de la résurrection à la croix pour me montrer une partie de ma famille qui est la sienne. Je n’abandonne pas la partie de ma famille qui est évangélique, protestante, pentecôtistes... mais ma véritable identité se trouve dans le catholicisme.
Maintenant, je comprends pourquoi je ressens tellement de douleur quand quelqu’un dénigre mon grand frère le pape, ma mère Marie et les catholiques en général. Je perçois la même douleur si quelqu’un le calomnie. Je ne supporte plus l’animosité stérile que j’avais en tant qu’Évangéliste contre les catholiques. Honorer sa "famille" et sa mère, c’est honorer Jésus.
6. Deuxième parole de Jésus sur la croix. Au larron qui lui dit : "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner", Jésus répond: "Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis." Je deviens catholique où je peux vivre la communion des saints.
A la croix, Jésus m’a montré que le paradis commence maintenant. La prière est facilitée par les intercesseurs ici-bas et par les intercesseurs auprès du Seigneur. Il y a une longue liste de frères et sœurs qui demeurent au ciel ; ils me donnent un modèle de vie et prient avec moi pour ce monde qui souffre. J’étudie la vie des saints : Joseph, Paul, Pierre, Pothin, Blandine, Augustin, François d’Assise, Thérèse d’Avila, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité. Je trouve qu’ils sont vivants et prêts à nous aider dans le combat spirituel.
Les stigmatisés comme Padre Pio, François d’Assise, Marthe Robin et tant d’autres m’aident à supporter la part qui me revient de la souffrance du Christ. De la Bible au Credo, à la Didaché, à l’histoire de l’Église, à mon expérience personnelle, la communion des saints fait le joint entre tous les membres de la famille.
Je trouve une grande puissance sur Satan dans la communion des saints. Ne pas unir ses prières aux prières des saints, c’est comme essayer d’accomplir une immense tâche avec un tiers des moyens disponibles.
7. Première parole de Jésus sur la croix : "Père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font." J’ai besoin d’être soumis à l’autorité de l’Église catholique et à ses dirigeants. Je peux pardonner comme un chrétien pardonne à un autre. Mais j’apprécie aussi le pardon lié à une autorité spirituelle déléguée par Jésus Christ à ses apôtres, puis aux descendants spirituels des apôtres, les papes, les évêques... En tant que missionnaire pasteur je n’ai pas vraiment eu une autorité spirituelle à laquelle je devais me soumettre. Ma liberté responsable demande à être soumise à une autorité choisie par Dieu et non par moi. Je vais donc me soumettre à mon grand frère, le pape Jean-Paul 11, et à l’autorité de l’Église catholique. Avec joie j’accepte de ne pas exercer de ministère sans l’accord de l’évêque du lieu.
Bien d’autres choses sont des sources de formation pour moi dans ce pèlerinage terrestre. Par exemple, j’apprécie les statues qui me font penser aux personnages de l’histoire de l’Église. Je trouve aussi que les sept paroles du Christ sur la croix sont exprimées dans les sept sacrements de l’Église catholique.
J’ai essayé d’être intègre envers toi et de répondre à tes questions de tout mon cœur. Merci Jésus pour la joie de vivre à la fin des temps. Bénis mon frère ! J’aimerais qu’on puisse travailler ensemble désormais. J’apprends tellement de choses de toi, et surtout je vois Jésus en toi. Merci !

Richard Borgman

Cité de l’Immaculée……Awadjidjekèdè………MavoMavo

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et
Twitter : https://twitter.com/awadjidjecite.

 

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Commentaires
J
Très profond et édifiant. Dieu vous bénisse. Que Marie soit votre soutien indéfectible dans le ministère de l'annonce de la Bonne Nouvelle afin de gagner d'avantage de cœurs pour Jésus.
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