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Fr Eric Harlem Gangbazo Heureux Prisonnier pour avoir annoncé Jésus-Christ
6 janvier 2014

Richard Borgman pasteur évangélique converti au catholicisme (Part 4)

(extrait de http://enfant-prodigue.com )

Famille Chrétienne

Entretien avec Richard Borgman

« Il y avait en ma femme une vie, une présence... »

dimanche 22 octobre 2006

Richard, que vous est-il arrivé ? Vous êtes tombé dans la potion magique ?

Pas dans la potion magique, mais d’une falaise. J’étais étudiant et je faisais alors beau­coup d’alpinisme. Un jour, lors d’une virée, j’ai dévissé et je suis tombé de la hauteur d’un immeuble de dix étages... Pendant quelques secondes, j’ai vu toute ma vie défiler. A l’arrivée, mon corps a rebondi deux fois sur une pierre de granit. C’était comme si je m’écrasais sur un trottoir. Quand j’ai ouvert les yeux, j’étais encore en vie, alors j’ai dit : « Merci mon Dieu ». J’ai su qu’il y avait un Dieu et qu’il m’avait sauvé. Quelques jours auparavant, un autre type avait fait exactement la même chute... on l’avait ramassé dans une petite boîte en carton.

L’autre déclic a été la conversion de ma femme un soir de l’année 1972 dans une assemblée évangélique. Du jour au lendemain, je ne l’ai plus reconnue. C’était comme s’il y avait deux Danelle : celle que j’aimais et que je connais­sais, et une autre personne. Elle avait une patience surnaturelle, elle était remplie d’amour, un amour sans jugement. Elle était tout le temps souriante. À tel point qu’elle avait des crampes aux joues. J’aurais dû aller voir la nuit avec une lampe pour voir si elle souriait. Il y avait en elle une vie, une présence, une aura que je ne connaissais pas.

Et vous-même, quand avez-vous vrai­ment rencontré le Christ ?

À l’époque de la conversion de Danelle, nous avions de gros problèmes de couple. Ma femme ne supportait plus mon caractère cassant et ma dureté. Je n’arrivais pas à communiquer avec elle. J’étais bloqué. Elle était prête à me quitter. Moi, je ne voulais pas perdre mon épouse et mes enfants. Et s’il fallait pour cela rencontrer son Dieu, j’étais prêt à faire le pas.

Je me suis rendu à une assemblée pentecô­tiste. Pendant la prière, un homme s’est avancé et a dit : « Si vous voulez rencontrer Dieu, dites-le lui et il va venir. Votre vie va en être bouleversée. Vous allez devenir un être nouveau ». Pour moi, ce n’était pas de la théologie. J’avais vu, en ma femme, cette nouvelle créature.

Alors je me suis avancé et j’ai fait cette prière : « Jésus, je te demande pardon pour tous mes péchés. Viens dans ma vie ». Et Jésus est venu. Sur le moment, je n’ai rien vécu d’extraordinaire, je n’ai pas eu de révélation comme ma femme qui a vraiment senti en elle la présence de Dieu. Mais j’en ai observé les conséquences : je brûlais de dire à tout le monde que j’avais rencontré Jésus. Mon cœur chantait. J’ai commencé à en parler à mes collègues de l’université. Dans la rue, j’arrêtais les gens... Je voulais dire à tous que j’avais découvert la solution : c’était Jésus !

De jeune converti, comment êtes-vous devenu pasteur pentecôtiste ?

Au moment de sa conversion, mon épouse portait des lunettes. Et le Seigneur l’a guérie. Pendant vingt-cinq ans, elle n’en a plus eu besoin. J’ai su que Jésus pouvait guérir comme il le faisait dans la Bible, miraculeusement. Je ne suis pas contre la médecine. Quand je suis malade, je prends des comprimés. Mais je prie avant de prendre mes comprimés. Et seulement si la prière ne marche pas, je prends les compri­més (rires). J’appelle ça la « christothérapie ».

Puis rapidement, au-dedans de moi, il y a eu comme un message qui me venait régulièrement, comme quelqu’un qui pincerait toujours la même corde d’une guitare. Ce message c’était : « Il y a un monde sans Christ ». J’avais du mal à l’accepter, même si je sentais quelque chose de fort.

À cette époque, je passais mon doctorat en neurologie. Je ne m’y étais pas bien préparé, persuadé que si je priais, Jésus m’aiderait à avoir mes examens. Le jour de mon oral, le jury m’a posé toutes sortes de questions se rapportant à mes neuf années d’études. J’ai échoué.

Le professeur qui me suivait m’a alors dit : « Richard, depuis un an tu as perdu toute motiva­tion pour la science. Tu as découvert quelque chose. Alors enseigne-le ». J’aurais pu repasser mon examen, mais cette parole a provoqué en moi un changement de direction. La neurologie n’était plus ma priorité. Ma vie désormais c’était l’évangélisation. Le lendemain, j’ai quitté mon travail à l’université, et nous sommes partis dans une communauté pentecôtiste. Quelque temps après, j’ai reçu par l’imposition des mains la responsabilité de pasteur.

Quatre ans plus tard, direction l’Afrique pour vingt-cinq ans de mission ?

En arrivant en Afrique, j’étais rempli de zèle. Brûlant de zèle. À tel point que j’avais un peu mis mon intelligence de côté... A cette époque, j’étais convaincu que les catholiques étaient damnés, qu’ils n’avaient aucune relation avec Dieu. Je ne comprenais pas comment un catholique pou­vait être chrétien. C’est ce que j’avais appris chez les évangéliques et je n’avais pas vérifié moi-même. J’étais bourré de préjugés.

Mais en 1979, trois ans après notre arrivée, j’ai commencé à travailler dans une grande pri­son d’Abidjan. Elle comptait plus de quarante ­cinq mille détenus. J’y allais deux fois par semaine pour prêcher la conversion par Jésus.

Dans cette prison, il y avait de gros problèmes de malnutrition. Seulement à l’époque le plus important pour moi c’était de leur apporter le Salut. Peu importe qu’ils crèvent sur terre, l’important était qu’ils se convertissent et aient la vie éternelle...

Dans cette prison, j’étais en contact avec l’au­mônier catholique de la prison. À ma grande stu­péfaction, je me suis rapidement rendu compte qu’il y avait une grande différence entre lui et moi : ce prêtre faisait ce que moi je prêchais. Je prêchais l’amour de Dieu... et lui, il aimait. J’ai dû reconnaître que ce prêtre catholique et les religieuses qui l’accompagnaient étaient plus proches de Dieu que moi. Ils ne criaient pas : « Au nom de Jésus ! Au nom de Jésus ! » Ils ne faisaient pas tomber les gens par la puissance du Saint-Esprit, mais ils possédaient une douceur et une tendresse qui me faisaient défaut. J’ai com­pris qu’il ne suffisait pas de faire du ski nau­tique sur la surface du christianisme, mais qu’il me fallait plonger au fond. Ce prêtre et ces reli­gieuses étaient des plongeurs. Ils n’avaient pas de temps à perdre avec l’écume.

Que s’est-il alors passé ?

Un jour, je venais de prêcher un message assez dur sur la repentance et la sainteté, lorsque, en sortant de la prison, j’ai entendu une voix en moi qui disait : « Pourquoi ne pas préparer un message sur l’amour de Dieu ? » Il faut savoir que Dieu avec moi a beaucoup d’humour. Dieu est quelqu’un avec qui je ris très souvent. Ce jour-là, c’était le cas ; j’entendais cette phrase : « Oui, pourquoi pas un message sur l’amour ? L’amour, ça n est pas si mauvais que ça ! » Alors j’ai préparé mon message sur l’amour. Et le lendemain, je suis retourné à la prison. Je l’ai donné devant trois cent cin­quante détenus. Aucun n’a été touché...

Pourquoi un tel échec ? La réponse m’a tra­versé comme la foudre : « II te faut avec mon amour une grande passion pour ma miséricorde ». J’avais le message d’amour, mais je n’avais pas l’amour... J’ai longuement pleuré. J’étais bouleversé. J’ai prié le Seigneur d’élargir mon cœur. Du fond de mon être, j’ai supplié : « Seigneur, traverse mon cœur de ton amour ». J’avais le cœur de Jésus, mais il n’était pas transpercé. Il fallait qu’une flèche d’amour le perce. Et petit à petit, Dieu l’a transformé. Je me suis mis à aimer non seule­ment mon petit monde évangélique, mais à éprouver un grand amour pour les musul­mans, les baptistes, les méthodistes... Je ne pensais plus que le monde était perdu.

Mais là où Dieu m’a vraiment transpercé le cœur, c’est que je suis tombé amoureux des catholiques. J’ai commencé à me lier d’amitié avec le prêtre de la prison. Il venait chez moi et jouait avec mes enfants. On était tout le temps ensemble. On a lancé des mouvements, on a distribué des repas aux pauvres dans la prison. Et là, chose extraordinaire, les gens ont com­mencé à venir chez moi. Ils sentaient tout à coup l’amour qui jaillissait de moi : plus seule­ment une parole coupante, une parole d’évan­gélisation, mais quelque chose qui en profondeur était en train de jaillir. Je commençais à me convertir.

Vous dites que votre conversion au catho­licisme a été le passage « de la Résurrection à la Croix ». Pouvez-vous expliquer ?

Chaque année, je choisis des versets pour l’année à venir, afin de prier pour ma vie. Cette fois, c’était en 1997. J’étais dans notre centre de formation en Afrique, seul en prière, et j’ai dit : « Seigneur, qu’est-ce que je pourrais choisir comme verset pour cette année ? » Il m’a donné Zacharie, chapitre 7, versets 9 et 10 [1], où il s’agit de ce que j’appelle la « bonté douce ». « Kindness » en anglais. La « bonté douce », pour moi, c’est de pouvoir exprimer à ceux qui vivent à moins de cinquante centimètres de moi la tendresse et la douceur de Dieu qui est au fond de notre cœur.

J’arrivais à être bon et doux avec la foule, mais avec mes proches je restais agressif. J’es­sayais d’être gentil avec eux, mais c’était en vain. Et je ne comprenais pas pourquoi. Ce jour-là, Dieu m’a amené à ce cri et à cette prière : « Sei­gneur, s’il te plaît, montre-moi la solution pour cette maladie de l’âme qui me ronge ». Et dès que j’ai dit ça - à l’instant même où je l’ai dit -, je me suis retrouvé devant la mort de Jésus.

Une vision ?

Certains voient Jésus dans l’hostie, alors que nous ne nous rendons pas compte que Jésus y est réellement présent. C’était un peu la même chose. Je ne voyais pas physiquement la mort du Christ, mais je la vivais. J’étais le Bon Larron. Et je mourais. Jésus était à côté de moi. Je me tournais vers lui ; je le voyais avec sa tête couron­née d’épines, le sang qui coulait, la barbe tachée et le corps roué de coups, comme une boule de sang. Il s’est tourné vers moi, m’a regardé, et j’ai entendu : « Ton problème, Richard, c’est que tu as la haine de ta mère, cette femme qui t’a mis au monde et t’a abandonné ».

Ce fut la révélation de ma vie ! À cet instant, j’ai tout compris. J’avais de bons rapports avec les gens à condition qu’ils gardent leur distance avec ma blessure. Mais lorsqu’ils voulaient aller plus intimement en moi, j’avais peur et je les repoussais violemment par le sarcasme et la colère. Au fond de moi, je pensais finalement que tout le monde allait me rejeter, même mon épouse tôt ou tard ; pourtant nous étions mariés depuis trente ans... J’ai compris que je n’avais jamais pu vraiment avoir de relation intime à cause de cette peur du rejet. Elle venait du fait que ma mère m’avait rejeté à la naissance. Je n’ai jamais connu ni mon père, ni ma mère, je ne sais même pas d’où je viens.

Alors Jésus s’est à nouveau tourné vers moi et j’ai entendu : « Et tu as la haine envers ma mère : Marie ». Je n’avais jamais pensé à Marie. Pour­tant j’avais déjà découvert au cours de ces années africaines auprès des catholiques : la compassion, la miséricorde, mais aussi l’eucharistie, le pape Jean-Paul II, Marthe Robin... Mais Marie, je n’avais jamais pensé à elle. Et là j’ai compris, au fond de moi, que la solution à cette blessure profonde, la transformation de cette blessure allait s’opérer à travers le Christ crucifié et Marie.

Il s’agissait d’une vraie révolution pour un évangélique ?

Vous ne croyez pas si bien dire. Chez les évan­géliques, surtout les pentecôtistes, il n’y a pas de signe. Pour eux, c’est de l’idolâtrie. Et surtout pas un crucifix ! Moi, comme tout bon évangélique, j’avais eu cette rencontre avec le Christ ressus­cité ; j’avais l’assurance du Salut et le feu du zèle apostolique. Mais je n’avais jamais rencontré le Christ crucifié. J’étais passé rapidement sur la mort et la Passion de Jésus pour arriver à la Résurrection. Tout était Résurrection. Jésus est vivant, il est vraiment ressuscité, c’est vraiment vrai ! Mais là, j’étais presque physiquement avec le Christ crucifié et avec Marie comme il est écrit dans la Bible.

Alors, j’ai commencé à pleurer. Il m’a fallu six mois pour pouvoir en parler à quelqu’un ; et même six mois après, je sanglotais à chaque fois que je le racontais. C’était tellement profond. Alors, j’ai dit : « Seigneur pardonne-moi pour cinquante et un ans de vie blessée. Pour cinquante et un ans pendant lesquels je n’ai pas su écouter et comprendre que je pouvais être guéri à travers Marie et toi, crucifié. S’il te plaît, Jésus, guéris-moi ».

Cette prière venait du plus profond de mon être, ce n’était pas seulement des paroles. Et tout à coup, j’ai ressenti que mon nœud s’était dénoué. Comme si Jésus avait aspiré toutes les racines de peur, de rejet, d’amertume et de ran­cune plantées en moi. Pour la première fois de ma vie, je ressentais une terre fertile en moi, où pouvait pousser cette « bonté douce ». C’était une folie de joie.

Et puis j’ai entendu dans ce cœur à cœur avec Jésus : « Voici ta mère ». « Je partage ma mère avec toi. » J’ai dit « oui » à Marie, et Marie m’a dit « oui ». Marie est venue dans ma vie et je suis tombé amoureux d’elle. Instantanément. Je ne comprenais plus rien à toute ma théologie, mais je m’en fichais. Quand tu es amoureux, tout peut se régler ! C’était exactement ça. J’avais tout compris. Comme Ratisbonne, athée, entré il y a cent ans avec son frère prêtre dans une église parisienne, et que celui-ci aperçoit soudain à genoux devant la statue de Marie, en extase, en train de lui dire : « J’ai vu la Vierge, elle n’a rien dit et j ’ai tout compris ».

Votre dernier livre s’intitule À la recherche du Jardin perdu [2]. Quel est ce jardin ?

Ce « Jardin perdu », c’est l’Église catholique. Car dans l’Église, il y a la plénitude de ce que Dieu a voulu pour l’homme. Dans le Jardin, il y a le jardinier et le maître du Jardin. Le maître du Jar­din, c’est Dieu lui-même : Père, Fils et Saint­Esprit. Le jardinier, c’est le pape, les évêques et les prêtres. Non pas pour nous contrôler, mais pour nous donner un cadre dans lequel nous pouvons vivre pleinement notre liberté de fils et de filles de Dieu. Non pas pour nous contraindre, mais pour nous libérer et nous permettre de ne pas aller dans les buissons empoisonnés où nous nous abîmerions.

Et puis, tout le Jardin est un lieu plein de fleurs, les saints depuis deux mille ans : sainte Thérèse de Lisieux, saint Philippe Néri, tous mes copains (rires). Et puis il y a toute la Tradi­tion, toute l’histoire vivante de l’Église. Et même toute la réalité physique : les cathédrales, les basiliques, les lieux de pèlerinage, comme Lourdes et Rome. Moi je passerais ma vie à Rome si je pouvais !

Et il y a les sacrements pour nous aider à rester sur le chemin de la vie, à recevoir la misé­ricorde, à contempler Jésus dans le Saint-Sacre­ment et à le manger avec toutes les vitamines du Jardin.

Que diriez-vous aux catholiques français qui ont, pour certains, du mal à accepter l’autorité de Rome ?

Le siège physique de l’Église, c’est Rome. C’est Dieu qui l’a choisi. Je l’accepte ou je le rejette. Ce n’est pas une affaire politique, c’est une affaire de vie. Si on va à Rome, qu’on entre dans la basilique Saint-Pierre et qu’on ne ressent pas la richesse du cœur de l’Église, c’est qu’on n’a pas eu vraiment cette rencontre avec l’amour de l’Église et qu’on a besoin d’une conversion. Moi, à Rome, mon cœur me dit que je suis chez moi, à la maison. Au fond de nous, il y a un « oui » ou un « non » à l’Église, s’il y a un « non », c’est qu’il y a quelque part une blessure, une ignorance ou qu’il y a eu un problème de transmission de la foi. Nos aînés n’ont pas su nous transmettre la joie de vivre comme catholique.

Mais ça peut se régler avec un peu de recher­che, de désir et de prière. Moi, par le porte-à- porte, je rencontre des milliers de personnes dans le monde entier. Et à chaque fois que ma route croise celle d’un catholique blessé - et il y en a beaucoup -, avec un peu de compréhen­sion et d’écoute les a priori sur l’Église tombent. Et dès qu’ils rencontrent vraiment Jésus et Marie, tout rentre dans l’ordre.

En tout cas, je ne crois pas que l’on puisse vivre pleinement avec Jésus et Marie et rejeter l’Église. Ce n’est pas possible. On ne peut pas séparer la tête du corps et penser que l’on peut vivre sans le corps. Ça ne fonctionne pas.

Les évangéliques étaient 7 millions en 1900 et sont aujourd’hui plus de 500 mil­lions dans le monde. Que pense l’ancien pentecôtiste de cette vague qui gagne la Terre entière ? Doit-on s’en réjouir ?

Le plus grand défi pour l’Église catholique aujourd’hui, ce n’est pas l’islam, ni le moder­nisme, ni le matérialisme, ni même l’indiffé­rence, c’est l’Église évangélique américaine. Il ne s’agit pas d’avoir peur, mais on doit en prendre conscience. Dans quelques années, il n’y aura pas 500 millions, mais 1 milliard et plus d’évangéliques dans le monde entier ! Quand j’évangélise sur les plages du Brésil et que je touche onze personnes, neuf parmi elles sont évangéliques baptisées catholiques. Quand à 2 h du matin, dans une grande ville, je fais de l’évangélisation, je trouve à côté de moi un pasteur évangélique debout sur une petite estrade, en train de prêcher. Nous sommes face à un immense défi.

Aux États-Unis, il y a 68 millions de catho­liques, parmi lesquels 38 % seulement croient à la présence réelle de Jésus dans l’eucharistie. Il y a environ 38 millions de protestants. Mais il y a 100 millions d’évangéliques ! C’est énorme. Moi, ça m’empêche de dormir.

Est-ce à dire que le "fruit évangélique" est mauvais ?

Il ne suffit pas de proclamer le message, il faut que cela suive derrière. L’annonce doit être suivie d’une formation de vie. Même si nous pouvons apprendre d’eux l’importance de l’annonce du message, ce feu de l’annonce, il faut ensuite toute la sagesse de l’Église pour conduire les gens à maturité. Je crois réelle­ment que tout ce qui n’attire pas finalement au centre de l’Église n’est pas de Dieu. Le coeur ne peut pas être soigné sans Marie, l’Église et ses sacrements. Attirer des personnes souvent blessées et leur dire de lire la Bible ne suffit pas. On a besoin de l’Église.

Que faire alors face à cette déferlante ? Si nous n’annonçons pas Jésus, les pierres crieront : « Jésus est la solution ». Dieu se sert de tous ceux qui veulent l’annoncer. Et il faut l’annoncer. Et c’est bien le problème de la plu­part des catholiques. On n’annonce pas notre richesse. Et puisqu’on ne l’annonce pas, on ne l’apprécie plus. La solution, c’est l’évangéli­sation. L’Eglise doit évangéliser. C’est plus qu’urgent, sinon, je vous le certifie, le monde va devenir évangélique. Ça devrait être une obses­sion pour chacun de nous. Moi, c’est toute ma vie. Jour et nuit, je ne pense qu’à ça.

Il faut sortir de nos paroisses. Si j’étais le pape - heureusement pour l’Église, je ne le serai jamais ! -, j’obligerais tous les cardinaux romains à sortir une fois par semaine en rouge cardina­lice et à aller faire du porte-à-porte dans la ville. Et à dire dans l’entrebâillement : « Excusez-moi, Madame, je passe pour vous dire seulement que Dieu vous aime, que l’Église vous aime, et que je vous aime. Revenez à l Église ». Je ferais ça pour toutes les personnes qui ont une responsabilité ecclésiale. Les gens n’attendent que notre visite.

Quand on va chez les gens avec humilité et miséricorde, ils nous accueillent. Le problème, c’est qu’il n’y a que les Mormons et les Témoins de Jéhovah qui visitent ainsi nos voisins et arpentent nos rues. Il faut faire du porte-à-porte, amener physiquement Jésus chez les gens. J’en fais depuis trente-quatre ans, et personne ne m’a jamais claqué la porte au nez. Les gens sont là... Ils attendent. Il faut y aller.

Cité de l’Immaculée……Awadjidjekèdè………MavoMavo

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