Enseignement du vendredi 07 mars 2014

Is 58, 1-9a; Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 18-19; Mt 9, 14-15

Le jeûne voulu par Dieu

« Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront » (Mt 9, 14-15). On peut donc se pose de savoir c’est quoi le jeûne ? Est-elle une fin en soi ? Bien entendu, le jeûne n’est une fin en soi mais un moyen par lequel on se détache des choses du monde pour s’attacher à Dieu, on se détourne de tout ce qui nous éloigne de Dieu. On ne peut donc séparer le jeûne de la prière, ni de l’aumône. On ne peut pas jeûner et oublier ce que Dieu veut. Voici ce que dit le Seigneur : « Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? » (Is 58, 6-8). Ainsi le jeûne n’est plus jeûne car l’époux est là et on a forcément le sourire. Celui qui jeûne dans cette logique ne peut avoir la mine renfrognée. Le jeûne, c’est également accepter les injustices de la société. Jésus sur son chemin de croix, n’a jamais rechigné au contraire, il a consolé les femmes qui pleuraient. Le but du jeûne ce n’est pas de ne pas manger mais de revenir à Dieu. Saint Athanase parlait d'expérience : « Le jeûne, affirmait-il, guérit les malades, il dessèche tout écoulement. Il repousse les démons et expulse les pensées malsaines. Il rend l'esprit plus clair et purifie le cœur. Il sanctifie le corps et transporte l'homme sur le trône de Dieu. Le jeûne est une grande force ». Le jeûne nous donne la force de Dieu pour combattre le mal, rejoindre Jésus dans le mystère d’amour de la Pâque. « Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t'accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. » (Is 58, 9). Pour cela demandons la grâce jeûne, la grâce de comprendre ce que Dieu attend de nous.

Conditions pour voir ces prières exaucées

Cessons d’être des chrétiens pour nous même mais pour Dieu. Beaucoup de chrétiens se plaignent de ne pas voir leur prière exaucée. La vérité de nos prières se trouve dans la vie que nous menons. On ne peut être hypocrite avec la parole de Dieu. Voici ce que dit le Seigneur : « Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas ? Pourquoi nous mortifier si tu l'ignores ? » Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien trouver votre intérêt, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous. Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. Ce n'est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd'hui que vous ferez entendre là-haut votre voix. Est-ce là le jeûne qui me plaît ? Est-ce là votre jour de pénitence ? Courber la tête comme un roseau, coucher sur le sac et la cendre, appelles-tu cela un jeûne, un jour bien accueilli par le Seigneur ? » (Is 58, 3-5). C’est le fait de ne pas s’examiner qui fait qu’on se complait dans l’hypocrisie. Le chrétien doit se remettre en cause et se poser la question de savoir est-ce qu’il est vraiment chrétien ? Car Jésus dit : « Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, 18ils prendront dans leurs mains des serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, cela ne leur fera aucun mal ; ils imposeront les mains à des malades, et ceux-ci seront guéris. » (Mc 16, 17-18).

Quelques conseils

Le jeûne doit être secret. Si pendant qu’on est en train de jeûner, on nous invite à prendre un repas, on n’a pas besoin de mentionner qu’on est en carême. Il suffit de prendre le repas dans un bol et l’amener chez soi. Sachant bien qu’on ne le prendra qu’au moment opportun. Ne détruisons donc pas nos bonnes œuvres par des « m’as-tu vu » stériles. On perd ainsi les grâces par orgueil ou de vaines gloires.

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Comments

[mamoussia]

Seigneur nous voila dans ignorance de tout choses mais comment bien jeune et avoir les grâce que nous espérons, prend pitié de nous Seigneur et aide nous a bien vivre ce temps de carême.

Awadjidjè Maria.......................................................Awadjidjè Dassôooooo