Vendredi 14 novembre 2014- Que retenir de l'assemblée de prière?

[2 Jn 1, 4-9; Ps 118 (119), 1-2, 10-11, 17-18; Lc 17, 26-37]

L'heure du Seigneur

Jésus nous invite à la vigilance car nul ne sait ni l’heure ni le jour où il viendra frapper à notre porte. Serons-nous prêts à l’accueillir sincèrement ? Surtout pendant ce mois durant lequel nous sommes appelés à prier spécialement pour ceux qui nous ont précédés? Comme ces derniers, nous sommes aussi en train de passer ; et pour cela, il faut que nous nous y préparons et se rappeler que le Jugement de Dieu nous attend. Nous devons confesser malgré tout que Dieu est le Maître de notre vie. Nos actes doivent être donc ceux d’un disciple de Dieu. C’est pourquoi Saint Paul nous invite à vivre toujours sous l’ombre du Très haut, auprès de lui et dans son amour et celui du prochain. Voilà le sens de notre vigilance qui consiste à veiller sur l’amour du prochain et de Dieu, dans l’abandon total de soi, en ayant un œil sur les âmes du Purgatoire.

Renoncement, clé de la foi

Ne mettons pas notre conversion à demain, de peur de ne jamais la concrétiser. On ne le dira jamais assez. De jour en jour, le Seigneur dans son amour, nous en parle parce qu’elle est très importante. Pour y parvenir, il faut d’abord écouter et chercher à mettre en application la parole de Dieu qui est le résumé de l’idéal chrétien. « Je vous le dis : cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit, l’une sera prise, l’autre laissée. Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain, l’une sera prise, l’autre laissée » (Lc 17-34 ; 36).

Cette nuit dont on parle est le dernier instant de l’homme sur cette terre. Ce passage de la parole de Dieu doit susciter en nous la conversion, pour que nous nous mettions le plutôt possible au service de l’amour, afin de ne pas être surpris par le temps. Il doit nous amener à nous mettre dans les dispositions idoines de la joie éternelle dans la liberté de la foi. La liberté serait la chose la mieux partagée. Certes Dieu nous a crées mais ne nous oblige pas à croire en lui. Toute la démarche repose sur notre propre volonté ; c’est à nous de décider avec amour dans la crainte du Seigneur et Dieu à son tour nous accompagne avec son amour. La crainte de Dieu nous permet de lui adresser des demandes ou prières judicieuses afin que ces dernières correspondent à la volonté de Dieu.

Par ailleurs, puisque nous sommes baptisés dans le Christ, nous devons être terreur pour les ténèbres. Mais malheureusement c’est satan et ses démons qui se moquent des chrétiens aujourd’hui et pourquoi ? Il y a de quoi interroger notre foi. Nous ne sommes pas encore dignes de suivre valablement le Christ. Notre renoncement doit être continuel. Pour suivre le Christ il faut nécessairement renoncer à sa vie afin de faire fructifier sa foi et ne rien préférer à Dieu. A cette analyse, beaucoup se disent chrétiens mais réalité se réserve de renoncer au monde. Le renoncement est donc un grand don au service de l’amour, de la paix et de la joie du Christ. Signalons encore que le renoncement est un exercice de l’amour qui ne revendique pas, de l’amour qui n’est pas orgueilleux, qui pardonne, qui vit dans la vérité, de l’amour qui ne s’impose pas et qui reste fidèlement miséricordieux et charitable.

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