Témoignage de la Sœur Félicité
C’était à la fin de mon catéchisme en 2011 quand je me préparais à faire le mariage, quand subitement mon beau Père est décédé. Mon mari et moi avions décidé de reporter le mariage après les obsèques de son Père.
Après les funérailles de mon beau-père, toujours dans l’espérance de mon mariage que je préparais soigneusement sur presque tous les plans ; mais le sort en a décidé autrement.
Au retour de Porto-Novo au terme des dites funérailles, mon mari a été convoqué à la Brigade Criminelle de Cotonou après avoir reçu sa convocation par coup de fil le mardi 13 Septembre 2011. Il se rendit à la Brigade et le Commissaire l’informait de la plainte du Sieur A dont la fiancée est Etudiante en troisième Année à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) qui a été gardé sur les lieux.
Il s’agit d’une affaire d’argent d’un montant de 17.500.000 FCFA qui aurait été subtilisé par la fiancée du plaignant de mon mari qui dit avoir reçu une promesse de bourse Canadienne par mon mari.
Le lendemain Mercredi 14 Septembre 2011, on les fit comparaitre devant le Procureur de la République. Dans le but de mener l’enquête du dossier jusqu’à la fin, mon mari est mis sous mandat de dépôt ainsi que l’Etudiante, la fiancée du plaignant et le dossier est parti en instruction et on les fit conduire à la maison d’arrêt de Cotonou.
Or ce jour 14 Septembre, le jour de la Fête de la Croix Glorieuse, je ne comprenais pas que le Seigneur m’invitait à prendre ma croix pour pouvoir le suivre dans la vérité. C’était un véritable calvaire pour moi. Car la Rentrée scolaire n’était plus qu’à deux semaines ; or c’est Papa qui déposait les enfants à l’école et parfois moi-même là où je travaille. Dans une situation pareille, beaucoup de gens me proposaient des solutions diverses. Jour et nuit je pleurais. Un jour, devant le Saint Sacrement au Sanctuaire de l’Eglise Saint Michel de Cotonou, j’expliquais la situation à mon Seigneur Jésus présent dans l’Eucharistie, lorsqu’une voix me demandait de prendre mon nouveau testament qui est dans mon sac et de l’ouvrir.
Après l’ouverture, je suis tombée sur le passage dans lequel Paul et Sillas étaient en prison et la manière dont le Seigneur les a libérés. Après avoir lu ce passage, j’ai trouvé soulagement et j’ai compris que c’est de cette manière que le Seigneur fera sortir mon mari.
Quelques temps après, à peine un mois, j’ai fait la découverte du Mouvement de prières et de louanges «LA CITE DE l’IMMACULEE AWADJIDJE ». Dans ce mouvement, le Seigneur n’insistait que sur le pardon à accorder aux ennemis même les pires. Mais moi, je me suis opposée catégoriquement à cet enseignement car je ne voulais pas prier pour le plaignant de mon mari.
Un jour dans l’Eglise Saint Michel de Cotonou, au cours de notre Assemblée de prière, notre Responsable, le prédicateur du moment revient encore sur cet enseignement sur le pardon en ceci : « Le Seigneur vous a demandé de pardonner à vos ennemis et certains ont refusé catégoriquement parmi vous ; vous croyez que le Seigneur est bête ? ». Sur cette parole, j’ai pris la décision de prier pour le plaignant de mon mari. Et dans la maison d’arrêt j’ai recommandé à mon mari de prier également pour son accusateur. Voici ma prière : « A chaque élévation du corps du Christ, je dis Seigneur pardonne à tel monsieur et j’appelle le nom du plaignant de mon mari car il ne sait pas ce qu’il a fait mais c’est parce que sur la Croix, tu as pardonné à tes bourreaux que j’arrive à le faire ». Même chose pour le Sang du Christ.
Dix jours après cette prière, le plaignant a été déféré à la maison d’arrêt de Cotonou avec douze procès-verbaux tout en pleurs et raconte avec sa propre bouche aux autres détenus de la maison, que c’est mon mari qui ne l’a pas pardonné.
Or ce plaignant n’est pas à son premier forfait. Il avait déjà fait plusieurs autres montages pour arrêter d’autres personnes. La plupart des jeunes filles ou jeunes dames, parmi lesquelles se trouvaient ses employées, avec qui, il entretenait des relations intimes. Mais cette fois-ci le Seigneur l’a arrêté. De plus l’avocat qui a défendu le plaignant dans le dossier de mon mari fut ensuite inculpé dans une autre affaire et déposé à la maison d’arrêt de Cotonou.
Compte tenu de tout ce qui précède, quelques jours après leur arrivée dans la prison, mon mari fut libéré et comment ?
Aux environs de 21 heures 30 minutes, il dormait déjà dans sa cabine lorsque les cris de ses cohabitants l’ont réveillé pour lui annoncer sa libération. Cette libération a été saluée par tout le bâtiment et presque toutes les cellules, la joie était grande pour tout le monde et certains l’ont même accompagné à la porte de leur cour.
La plupart de ses cohabitants le prenaient comme leur libérateur ; ils le touchaient en le prenant comme un être mystérieux. Ils touchaient son corps, ses mains, ses affaites et même ses vêtements. Tout le monde lui réclamait ses prières.
Toute l’administration pénitentiaire était venue l’entourer de leur affection et par les moindres, le Régisseur et le gardien Chef.
C’est ainsi qu’il abandonnait la maison d’arrêt de Cotonou en laissant derrière le portail son plaignant et ses accolites.
Après sa libération, on a fait encore un enfant, le mariage et après le mariage un autre enfant.
Chers frères et sœurs, depuis ce jour, je prie toujours pour mes ennemis. Et j’ai compris que le Seigneur n’est pas bête. Je remercie le Seigneur pour tous ses bienfaits dans ma vie et dans la vie de tout un chacun de nous.
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