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L'UNIQUE NĂCESSAIRE
1âŁ. «Une seule chose est nĂ©cessaire » (Lc 10, 43) (S. Alphonse donne une libre interprĂ©tation de ce texte. TOB note t. En fait ce verset s'applique Ă la Parole; une seule chose est nĂ©cessaire: Ă©couter la Parole qui appelle Ă la foi et Ă l'engagement), a dit Notre Seigneur.
Cette chose, la seule nécessaire, c'est le salut de notre ùme. Grandeur, noblesse, fortune, santé florissante, rien de tout cela n'est nécessaire: l'unique nécessaire, c'est de nous sauver.
Pourquoi Dieu nous place-t-il sur la terre? Est-ce pour que nous puissions nous élever aux honneurs, acquérir des richesses, jouir de tous les plaisirs? Non pas. Son but est de nous faire mériter, par nos bonnes oeuvres, le royaume éternel, magnifique récompense réservée à ceux qui combattent vaillamment et triomphent des ennemis de leur salut.
Ah! Mon Jésus, que de fois il m'est arrivé de renoncer au paradis, en renonçant à votre grùce! Mon bien-aimé Seigneur, je suis plus affligé d'avoir perdu votre amitié que d'avoir perdu le ciel. Donnez-moi, mon Jésus, une vive douleur de mes péchés, et pardonnez-moi.
2âŁ. Qu'importe Ă l'homme de passer sa vie entiĂšre dans la misĂšre et l'obscuritĂ©, dans la maladie et les humiliations, s'il a finalement le bonheur de mourir en Ă©tat de grĂące et de se sauver? Que dis-je? Plus cet homme aura passĂ© par le creuset des tribulations, plus, aussi, la patience avec laquelle il aura souffert augmentera sa gloire Ă©ternelle, son Ă©ternelle fĂ©licitĂ©.
Par contre, quel profit retirera-t-il d'avoir été comblé de richesses et d'honneurs, s'il a le malheur de mourir dans le péché et de se damner? Loin d'en retirer le moindre gain, il n'en recueillera qu'un accroissement de peine: le souvenir de tous ces biens dont il aura joui sur la terre, deviendra pour lui une source intarissable d'amers regrets.
Ă mon Dieu, daignez m'accorder votre lumiĂšre. Faites-moi comprendre qu'en ce monde il n'y a pour moi qu'un mal: vous offenser; qu'il n'y a pour moi qu'un bien: vous aimer. Donnez-moi la force d'employer Ă vous servir le reste de mes jours.
3âŁ. Nous sauver, c'est une nĂ©cessitĂ©, parce que, si nous ne nous sauvons pas, nous nous damnons. Pas de milieu: ou sauvĂ©s, ou damnĂ©s.
C'est en vain que quelqu'un dira: « Il me suffit de ne pas aller en enfer; peu m'importe d'ĂȘtre exclu du paradis. » Il n'y a que deux possibilitĂ©s: ou le ciel, ou l'enfer; ou bien toujours heureux avec Dieu dans le ciel dans un ocĂ©an de dĂ©lices, ou bien toujours malheureux en enfer dans un abĂźme de feu et de tourments. Ou sauvĂ©s, ou perdus: pas de milieu.
Bien des fois, ĂŽ mon JĂ©sus, j'ai choisi l'enfer pour mon partage; j'y serais depuis de longues annĂ©es, si vous ne m'aviez supportĂ© par pure misĂ©ricorde. Je vous remercie, ĂŽ mon Sauveur; je suis affligĂ© de vous avoir offensĂ© plus que de tout autre mal. J'espĂšre, avec l'aide de votre grĂące, ne plus m'engager Ă l'avenir sur le chemin de l'enfer. Je vous aime, ĂŽ mon Dieu suprĂȘme, je veux vous aimer Ă jamais. Au nom du Sang prĂ©cieux que vous avez versĂ© pour moi, donnez-moi la sainte persĂ©vĂ©rance et sauvez-moi.
Ă Marie, mon EspĂ©rance, priez pour moi*.đđđ
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