Mardi 04 novembre 2014- Que retenir de l'assemblée de prière?

[Ph 2, 5-11; Ps 21 (22), 26-27ab, 28-29, 31-32; Lc 14, 15-24]

Répondre à l'appel du Seigneur

L’Eglise fait chaque jour mémoire d’un Saint pour que nous prenions exemple sur sa vie et sur son intimité avec Dieu. Le mois de Novembre est celui surtout, au cours duquel, l’Eglise nous interpelle davantage sur ce qui couronnera notre existence chrétienne : la sainteté. Saint Charles de Borromée que  nous fêtons aujourd’hui nous propose une clé de cette sainteté: mieux vivre les célébrations Eucharistiques. Nous devons savoir que la prière est sacrée et pour cela, elle nécessite un minimum de préparation.

« Ayez entre vous des dispositions que l’on doit avoir dans le Christ ». Le Seigneur nous en donne un exemple. Lui qui est divin, s’est offert pour le salut des pauvres pécheurs, il s’est humilié jusque dans une mangeoire, il a sacrifié sa divinité toute entière pour le bonheur de l’homme. Alors la force du chrétien réside dans l’humilité et l’abaissement. Il nous revient de correspondre à ce Dieu merveilleux qui est d’un amour infini. Voilà le sens et le chemin de la sainteté. Alors il faut que nous répondions ponctuellement à l’appel du Seigneur qui, nous invite à son festin. Ne retardons dans notre vie la grâce du Seigneur et ne remettons pas à plus tard l’initiative du salut et de conversion enclenchée par notre Dieu. Soyons le plus tôt possible docile à sa volonté car la mort ne nous attendra pas. Cherchons à ancrer notre vie dans le Seigneur.

Préparer sa mort

Quel intérêt avons-nous à refuser ou à retarder la grâce du Seigneur? Il y a un adage qui dit : « Qui remet à demain, trouvera malheur en chemin ». Voilà donc le risque que nous courrons, en refusant de répondre à l’appel de Dieu. Ce refus envahit aujourd’hui nos familles. Car ce qui divise la famille de notre époque, c’est justement l’absence de Dieu par la fermeture de la famille à Dieu. De plus en plus de familles rejettent le mariage et refuse ainsi de se consacrer à Dieu. Le monde fuit de plus en plus le Mariage chrétien, ce qui ouvre la porte aux nombreuses situations déplorables et les différentes formes illégales de familles. Nous devons nous mettre dans les dispositions du Christ, afin de rendre nos familles parfaitement chrétiennes, vivant  de l’Eucharistie : le corps et le sang du Christ, spirituellement et sacramentellement.

On dirait que l’homme ne respecte pas sa mort, sinon, chacun saura œuvrer pour sa conversion. Nous célébrons la naissance et pourquoi méprisons-nous la mort. La mort doit aussi être célébrée, car c’est Dieu qui se trouve derrière elle. Pourquoi désacralisons-nous la mort ? Nous devons avoir à l'esprit notre dernier instant sur la terre. La mort n’est pas en elle un mal. C’est pourquoi, nous devons la préparer, non pas pour notre orgueil (dans les funérailles), mais pour la gloire de Dieu (la crainte de Dieu afin de vivre éternellement à la face du Seigneur). Pour le chrétien, la mort est une bonne nouvelle, la voie certaine et un évènement normal dans la vie de l’homme, qu'elle soit précoce ou pas. Nous devons la prendre au sérieux car il n’y aura pas une seconde chance  pour le pécheur qui, refuse de se convertir pendant le séjour terrestre. C’est ce que le Seigneur nous fait savoir quand il déclare : « Car je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne profitera de mon diner » (Lc 14-24). Après la mort, il ne reste donc que la justice de Dieu, le jugement. Qui n’aime pas Dieu et qui s’ennuie de sa présence sur la terre, ne pourra non plus bénéficier de son éternité.

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